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Réflexion chrétienne sur l'écologie
La Bible dit-elle des choses sur l'écologie ? Y a-t-il un juste comportement vis-à-vis de notre planète ?
« Préservons la planète » : vous avez déjà lu ou entendu ce slogan. La question de l'environnement semble cruciale aujourd'hui, plus qu'hier. Pourtant, c'est encore une question controversée. Les scientifiques ne sont pas tous d'accord sur les « prédictions » annoncées.
Certains sont alarmistes voire catastrophistes, d'autres minimisent les problèmes et disent qu'il faut relativiser... Mais au fait, dans tout ça, qu'en pense Dieu ? Comment se positionnent les chrétiens (ou comment se positionner en tant que chrétien) ? Examinons ensemble les textes bibliques...
« La terre et ce qui la remplit appartiennent au Seigneur » lit-on dans le Psaume 24. Ainsi, nous rappelle la Bible, Dieu est le Créateur de l'univers et de la terre. C'est lui qui en a fait les équilibres si délicats, lui qui par sa créativité et son ingéniosité sans limites est à l'origine d'une telle diversité d'espèces, d'une telle richesse naturelle.
Cependant, plus loin, au Psaume 115 (v. 16), nous lisons ceci : « les cieux sont les cieux de l'Eternel, mais il a donné la terre aux humains ».
Cela paraît paradoxal : la terre appartiendrait à la fois à Dieu et aux hommes ? C'est qu'en réalité, Dieu, dans son amour pour les hommes, avait voulu une belle harmonie, une belle collaboration entre lui et nous.
Il ne nous a pas confié la terre au point de ne plus avoir aucun droit dessus, ni aucun contrôle, mais, par délégation, il nous l'a donnée pour que nous la gérions en son nom. Nous en sommes les locataires et non les propriétaires. Dieu dit ainsi : « Les terres ne se vendront pas à titre définitif car le pays est à moi, car vous êtes chez moi comme immigrants et comme résidents temporaires »(livre du Lévitique ch. 25 v. 23). L'homme est un gestionnaire des biens de Dieu, un métayer du Grand Propriétaire. La terre ne nous revient pas de droit ; c'est une faveur qui nous a été faite. Nous nous trompons si nous pensons « posséder » telle ou telle propriété, tel ou tel pays et croyons pouvoir faire ce que nous voulons.
C'est donc à l'humilité, c'est-à-dire à regarder notre place de créature parmi les autres, que Dieu nous invite. Cette vérité a des conséquences importantes.
Dieu a mis dans le monde toutes les ressources nécessaires à notre nourriture, notre santé, notre habillement... Il a donné à l'homme une intelligence pour pouvoir domestiquer la nature. Par ses recherches et ses découvertes incessantes, l'homme est devenu très doué du point de vue technologique. Mais nous oublions une chose : nous restons dépendants fondamentalement de Dieu, de la vie qu'il nous donne et donne aux animaux domestiques, de son intervention pour nous faciliter les choses. C'est Dieu qui, dans sa providence, donne les pluies, le soleil, la fertilité. L'homme n'est pas tout puissant ; il ne peut pas se passer de Dieu et régir la nature à sa place. Nous ne nous en rendons pas compte, mais tout notre génie ne nous donne aucun droit d'avoir autorité sur tout ; nous ne faisons que manifester ce que Dieu nous a donné (cf. la parole de Jésus à Pilate -Evangile de Jean ch ; 19 v. 10-11).
Plutôt que de se glorifier ou de glorifier la science, le croyant se souvient ainsi qu'il n'existe que par l'amour de Dieu. Il conçoit aussi que si Dieu nous a confié la terre, ce n'est pas pour en faire n'importe quoi. Une délégation est d'abord une responsabilité avant d'être un privilège. Nous devrons rendre des comptes à Dieu pour notre comportement envers la nature. Cela devrait nous amener à respecter notre planète, à être économe dans notre manière de vivre, à ne pas gaspiller notre nourriture, nos habits, nos affaires, à ne pas jeter nos détritus par terre...
Notre intelligence devrait avant tout nous faire voir le besoin d'agir avec une extrême prudence, conscients de la grande délicatesse du monde vivant. Un équilibre est par définition une chose instable. Nous n'avons qu'une planète. Malheureusement, combien de fois notre irresponsabilité, nos intérêts politiques ou économiques, notre orgueil et notre égoïsme individuels nous rendent aveugles et inconscients au point d'arriver où nous sommes : à l'asphyxie de notre terre. Etre un bon gestionnaire n'est pas détériorer ce que nous avons, c'est s'en occuper avec respect, sérieux, anticipation pour notre bien et ceux des générations à venir. Par J.G. - http://www.atoi2voir.com
Le grand gâchis à l'échelle planétaire
C'est avec raison que notre civilisation s'inquiète de l'environnement qu'elle léguera aux générations futures. A cause de l'homme, "la création… soumise à la vanité… soupire et souffre" (Romains 8.20-22). Nous martyrisons les cycles naturels, par intérêt ou par orgueil ou par mépris de l'écologie. Nous épuisons aveuglément la terre, l'eau, l'air, la flore, la faune… Nos sols sont saturés de nitrates. Nos rivières sont polluées. Nos mers deviennent d'horribles poubelles. Nos voitures comme nos usines, par leur rejet chaque année de quelque vingt milliards de tonnes de gaz carbonique, ont percé un trou dans la couche d'ozone. Des espèces tant végétales qu'animales disparaissent chaque jour, affirment les scientifiques ! Déjà, en certains lieux, le printemps est devenu silencieux ; bientôt, il ne sera plus qu'une solitude désertique !
Que restera-t-il de toutes les ressources naturelles de la planète pillée par celui qui en est le plus cruel prédateur, le prodigue de la création ? Par Paul Ettori
Le chrétien est un écologiste qui s'ignore
Aujourd'hui, en "écocitoyens" engagés, nous participons à la lutte contre la pollution : recyclage des matières premières ainsi que des déchets, car la France produit chaque année 30 millions de tonnes de déchets ménagers. Mais aussi, nous veillons à l'amélioration du cadre de vie : économie d'énergie, agriculture biologique, etc. Tout le monde sait par exemple que "Manger bio" est favorable à la santé et préserve l'environnement !
Le chrétien sait que la nature est un des plus beaux cadeaux que le Père ait accordés à l'homme : "Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, c'était très bon" (Genèse 1.31). Alors, que faisons-nous du magnifique jardin qu'est la terre ?
Lors de sa venue en France, j'ai pu converser avec James Irwin, l'un des douze hommes qui ont marché sur la lune. Pour lui, chrétien convaincu, la petite bille bleue qu'il admirait depuis son vaisseau spatial, était bien la preuve de la beauté et de l'amour de Dieu.
La création est parfaite. Elle est le livre divin ouvert devant nos yeux : "Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'œil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages" (Romains 1.20). La nature respecte les lois du Créateur qui établit d'harmonieux écosystèmes (relations multiples entre les éléments naturels et les êtres vivants). Elle ne connaît pas le gaspillage. Même le prédateur est utile, participant à l'équilibre naturel, ne tuant que pour se nourrir. Or si la bête, qui n'a plus faim ni soif, s'arrête de manger ou de boire, peut-on en dire autant de l'homme ?… Par Paul Ettori
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