La première question que nous devrions nous poser quand nous éprouvons un sentiment de culpabilité est celle-ci : est-ce que j'ai vraiment péché ? Car la plupart d'entre nous éprouvons un sentiment de culpabilité à propos d'une foule de choses  que Dieu ne considère pas comme des péchés : Nous pouvons éprouver un sentiment de culpabilité lorsque nous n'atteignons pas nos idéaux… Si nous ne travaillons pas sans cesse… Si notre maison n'est  pas impeccable… Si nous possédons de jolies choses ou si nous n'en possédons pas… Si nous ne disons pas oui à chaque fois que l'on demande notre aide.
Mais la Bible ne dit pas que tout le monde devrait avoir une licence, une maison impeccable ou encore travailler 16 h par jour.

Certaines personnes aux prises avec un sentiment de culpabilité n'ont souvent rien fait de mal. Elles se condamnent elles-mêmes de ne pas vivre à la hauteur de leur idéal et des critères empruntés à leurs parents ou à la société… Les idéaux de certaines personnes leurs permettent littéralement de tuer. Certaines peuvent avoir toutes sortes de liaisons sans éprouver le moindre sentiment de culpabilité alors que d'autres se sentent coupables s'ils achètent un dentifrice qui prétend leur donner du sex-appeal !

Nous devons modifier notre idéal en accord avec la Bible et le bon sens "Que notre conscience soit notre guide" n'est pas dans la Bible ! Notre conscience est faillible. L'auteur de l'épître aux Hébreux la voit souillée.
Quand nous éprouvons un sentiment de culpabilité, nous devons chercher quel est le vrai problème… Les sentiments de culpabilité ne sont pas du tout la voix de Dieu. Dieu ne fait jamais éprouver à un chrétien un sentiment de culpabilité sur le plan psychique. Ces sentiments sont toujours le produit de l'éducation reçue dans notre enfance

David a grandement péché et a déplu à Dieu, mais par la suite il fut appelé "un homme selon le cœur de Dieu". Ceci démontre la vraie profondeur de la grâce et du pardon de Dieu . Comment David est-il utilisé comme exemple dans Esaïe 55:3 ? 'Tendez l'oreille, venez à moi, écoutez moi et vous vivrez. Car je conclurais avec vous une alliance éternelle, celle que dans ma bienveillance et ma fidélité j'ai promise à David.'
David a un certain moment commit de grands péchés, ses seules circonstances atténuantes sont sa profonde repentance. Mais, en général sa fidélité à l'Éternel fut telle qu'on l'a appelé " l'homme selon le cœur de Dieu " 1 Sam. 13.14. L'Écriture même déclare qu'il fit toujours ce qui est droit aux yeux de Dieu,"sauf dans l'affaire d'Uri" Si, comme David nous tendons l'oreille,  allons à Jésus et l'écoutons,  Dieu aura envers nous la même bienveillance que pour David.

Après des siècles de légalisme oppressif, les réformateurs se battirent pour la liberté. Ils proclamèrent la grâce de Dieu qui libèrent les hommes des liens de la culpabilité.

Paul déclare: Qui accusera les élus de Dieu ? C'est Dieu qui justifie ! Qui les condamnera ? Christ est mort, bien plus Il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous Romains 8:31-34. Quand la culpabilité nous assaille rappelons nous de cette vérité.

Les sentiments de culpabilité - à ne pas confondre avec la tristesse constructive… ne viennent pas de Dieu. Christ a payé pour nos péchés et nous a libéré à jamais de la malédiction de la loi et de la culpabilité. La Bible nous montre clairement que c'est le  Diable est 'l'accusateur des frères' et que Jésus est 'notre avocat' Apocalypse 12:10 ; 1Jean 2:1-2.  Comme  nous avons été trompé en  pensant que Dieu nous parlait lorsque nous avons éprouvé un sentiment de culpabilité

Une fois que nous avons reconnu les effets néfastes des sentiments de culpabilité, nous sommes libres de nous tourner vers une alternative constructive. La Bible ne dit pas que nous sommes libérer de la culpabilité et que par conséquent nous pouvons pécher.
Au contraire elle affirme que nous sommes libérés de la culpabilité dans le but d'apprendre à développer notre caractère moral.

Le moyen de changer s'appelle tristesse constructive. Paul remarque soigneusement la différence qui existe entre la culpabilité psychologique et cette saine réaction dans 2 Corinthiens 7:8-10  où il écrit : Si je vous ai causé de la peine dans ma précédente lettre, je ne le regrette pas…mais maintenant je me réjouis, non pas de votre tristesse, mais parce que cette tristesse vous a amené à changer d'attitude (portée à la repentance), car la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut (qui mène au salut)…

La culpabilité psychologique produit une douleur morale extrême alors que la tristesse constructive produit un changement positif d'attitude et la tristesse constructive disparaît ! La culpabilité s'attache essentiellement à nos échecs passés, aux fautes que nous avons commises et à notre attente d'un châtiment ? En un mot elle s'occupe beaucoup de nous mêmes et de nos manquements.

Aucune conscience ne peut être libérée de sa culpabilité sans la connaissance de Jésus comme Sauveur personnel… Dieu nous aime et Christ est mort pour nous sauver, par son sang, nos péchés ont été couverts. Comment pouvons nous faire taire l'accusateur des frères ? En nous appuyant sur l'efficacité du sang de Christ. Pierre ordonne de résister au Diable, en tenant ferme dans la foi.

La tristesse constructive met d'avantage l'accent sur les personnes que nous avons lésées. Il s'agit d'un sentiment très profond qui ne s'occupe pas tant de nos propres échecs mais du mal que nous avons fait aux autres. D'après "Victoire sur  le sentiment de culpabilité" Narramore - Counts

LA REPENTANCE  En Grec metanoia: changement de mentalité, d'intention. C'est la tristesse qu'on éprouve de ses péchés, et la douleur d'avoir offensé Dieu. Si la foi est la condition essentielle du salut Ephésiens 2.8  « Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par lemoyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. » elle doit être accompagnée d'une vraie repentance. Le 1er message de l'Evangile est: "Repentez-vous, et croyez !" Marc 1.15. Jésus est venu sauver, non pas des justes (il n'y en a aucun), mais des pécheurs qui, dans l'humiliation, se reconnaissent comme tels.Mat. 9 :12   

2. SES ÉTAPES.  a) La conviction de péché, le profond regret d'avoir offensé Dieu. Seul le St-Esprit peut produire cette conviction. Jean 16.8  « Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement. » Ephésiens 4.30 « N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption ». Il répand sa tristesse dans le cour qu'il veut gagner. Et cette tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais". 2Corinthiens 7.9-10  « En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. » La conscience sincère est vivement touchée, même chez les païens privés de certaines lumières Romains 2.14-15  « Quand les païens, qui n'ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes; ils montrent que l'oeuvre de la loi est écrite dans leurs cours, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant tour à tour. » car tout homme sait pertinemment qu'il a enfreint la loi morale. L'expérience de David est typique: hanté par le regret de sa faute, il voit qu'il a par-dessus tout, péché contre Dieu. Psaume 51.3-6

b) La confession. Beaucoup d'hommes savent très bien qu'ils ont mal agi, mais ils ne veulent pas en demander pardon à Dieu. David lui-même, gardant le silence, ne trouvait aucun repos; lorsqu'il eut reconnu et confessé son crime devant le Seigneur, il obtint aussitôt l'assurance du pardon. Psaume 32.1-5; 1Jean 1.8-9

c) L'abandon du mal. La vraie repentance produit un dégoût du péché, une rupture des mauvaises habitudes suivies jusque là. Il s'agit, par un changement de vie, de "produire des fruits dignes de la repentance". Luc 3.8 Paul prêchait partout "la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d'oeuvres dignes de la repentance". Actes 26.20

d) La complète soumission à Dieu. C'est la conversion et le cri de l'homme terrassé qui s'écrie: "Seigneur, que veux-tu que je fasse?" Actes 9.6 La repentance envers Dieu n'a d'effet que si elle est suivie de la foi en Jésus-Christ (20.21), car, en elle-même, elle ne peut aucunement effacer le péché. Elle dispose le cour à l'humiliation et à l'acceptation du pardon, que seul Jésus-Christ nous a acquis sur la croix. Ceci ressort particulièrement de 1 Jean 1.7 à 2.2.

e) La persévérance dans une attitude constante de repentance. Tant que nous serons ici-bas, nous aurons des progrès à faire, des victoires à remporter. 1Jean 3.2-3 Nous ne sommes pas obligés de pécher, mais la possibilité en est toujours présente, surtout en face de textes tels que Jacques 4.17; 1 Jean 3.16; Matthieu 5.48.
Un "chrétien" auquel sa conscience ne parle plus, est dans un état terriblement dangereux Apocalypse 3.17  « Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. »

Jean écrit aux enfants de Dieu: "Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes... nous le faisons menteur". 1Jean 1.8, 10 Paul nous avertit que nous pouvons toujours attrister l'Esprit de Dieu qui est en nous. Ephésiens 4.30  « N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. »

Que doit donc faire le croyant, convaincu d'une faute dans sa marche journalière ? Ne pas se contenter d'un grand acte de repentance lors de sa conversion, mais persévérer chaque jour dans une attitude de repentance, confesser aussitôt tout péché reconnu, et saisir la purification que lui offre le sang de Christ répandu au Calvaire. Il connaîtra la "marche dans la lumière" dont parle Jean 1Jean 1.6-7 et la puissance du St-Esprit le fera progresser chaque jour sur la voie de la sanctification.

UNE TELLE REPENTANCE EST UN DON DE DIEU
Actes 5.31; 11.18; Romains 2.4 (cf. 2 Tim. 2.25; 2 Pi. 3.9).  Sans son aide et sans son Esprit, il est impossible de se repentir. Mat 27.3-5. C'est la tristesse du monde, qui produit la mort 2Corinthiens 7.10 « En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort » tandis que la vraie repentance est le grand remède à toutes nos difficultés, car dans nos vies il n'y a qu'un seul vrai problème: le péché. L'appel que Dieu adresse au monde comme à l'Eglise est toujours : Repens-toi ! Actes 17.30; Apocalypse 2.5, 16, 21-22; 3.3, 20  Il nous donne du temps pour que nous puissions le faire; il nous assure que la repentance détournera le châtiment. Car, dans sa miséricorde, il ne peut résister à qui s'écrie humblement: "Sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur!". Luc 18.1     D'après le Nouveau Dictionnaire Biblique d'Emmaus

LA CONSCIENCE D'APRES LE NOUVEAU DICTIONNAIRE BIBLIQUE D'EMMAÜS
L'Ancien Testament n'a pas de mot pour conscience, et le terme grec suneidêsis est virtuellement absent de la version des LXX. Il faut donc chercher son origine dans le monde de la pensée grec, plus portée vers l'introspection. Suneidêsis dérive du verbe sunoida, utilisé fréquemment dans la littérature grec, et qui signifie littéralement "savoir en commun avec". La forme réfléchie, sunoida emaut =" je sais avec moi-même", s'approche du sens du subst. qui veut dire "le soi-même qui sait avec lui-même". Il s'agit, donc, d'un agent dans la personnalité, une sorte d'alter ego qui observe cette personnalité et rend témoignage à ce qu'il voit. Cette prise de conscience de soi-même déborde d'un simple témoignage moral, et peut comprendre tout ce qui appartient à la réflexion de la personnalité sur elle-même.

Utilisation dans le Nouveau Testament. La conscience est un témoin intérieur qui rend témoignage au caractère juste ou injuste des motivations et actions d'une personne et qui, sur la base de ce témoignage, prononce un jugement de valeur sur la personne. Ce jugement peut produire, un sentiment de douleur ou de bien-être.
C'est Paul qui, familier avec la culture grec, utilise ce mot le premier et le plus souvent, sans pour autant en donner une définition claire. Toutefois, dans Romains 2.15, il voit dans la conscience un témoin intérieur commun à tous les êtres humains, qu'ils aient la Loi de Dieu ou non: ce témoin évalue pour excuser ou accuser, approuver ou désapprouver. Paul lie ce témoignage intérieur à la Loi de Dieu écrite dans tout cœur humain; ainsi, tout en reconnaissant l'agent intérieur connu des Grecs, il donne sa propre version du contenu du témoignage.

Paul invoque la conscience en rapport avec le problème de la viande offerte aux idoles. 1Corinthiens 8.7, 10, 12; 10.25, 27-29.  A ce sujet, la conscience de certains chrétiens est faible, et son témoignage intérieur peut être incertain, confus, voire erroné. Malgré cette faiblesse, une telle conscience ne doit pas être souillée parce que ceux dont la conscience est plus forte abusent de leur liberté.

Ailleurs, Paul établit un lien intime entre la foi et la conscience 1Timothée 1.19; 3.9 et affirme sa propre bonne conscience. Actes 23 :1 ; 24 :16 ; 2Timothée 1 :3.

L'auteur des Hébreux, qui utilise suneidêsis cinq fois sans le définir ni en expliquer le fonctionnement (9.9, 14; 10.2, 22; 13.18), la voit comme souillée et ayant besoin d'une purification qui ne peut être réalisée que par le sacrifice de Christ. La transformation d'une mauvaise conscience en une bonne est une conséquence nécessaire du salut. A son tour, Pierre utilise le mot à trois reprise. 1Pierre 2:19; 3:16-21.

Le témoignage de la conscience peut être erroné, selon les autorités qui l'ont inspirée (1 Corinthiens 8). Mais elle est capable d'être corrigée et de croître: en réalité, elle subit un processus de transformation continuelle par les influences qui agissent sur elle. C'est pourquoi la conscience chrétienne doit se laisser former par la Parole de Dieu et la communion fraternelle avec d'autres croyants. Ainsi, une conscience autrefois indisciplinée 1Corintrhiens 8.7 souillée (v. 7; Tite 1.15), voire insensibilisée 1Timothée 4.2 par le péché peut, sous l'action du Saint-Esprit, être renouvelée et instruite pour devenir "bonne" ou "claire". 1Pierre 3.16. Son action alors deviendra double: non seulement (1) elle exercera un jugement moral, mais aussi  (2) elle agira comme un guide dans tous les aspects de la sanctification du croyant. F. H.

RECAPITULATION: La Conscience : 1) Témoigne dans l'homme / Proverbes 20:27 Romains 2:15  -  2) Accuse de péché / Genèse 42:21 2Samuel 24:10 Matthieu 27:3 Actes 2:37  -   3) Nous devons avoir son approbation / Job 27:6 Actes 24:16 Romains 9:1 14:22  -  Le sang de Christ peut seul la purifier / Hebreux 9:14 10:2-10,22  -   5) Par sa pureté, garde la foi / 1Timothée 1:19 3:9  -  6) Celle des saints est pure et bonne / Hebreux 13:18 1Pierre 3:16,21  -  7) Est un motif de soumission aux autorités / Romains 13:5  -  8) Souffrir patiemment par motif de conscience / 1Pierre 2:19  -  9) Son témoignage, source de joie / 2Corinthiens 1:12 1Jean 3:21  -  10) Celle des autres ne doit pas être offensée / Romains 14:21 1Corinthiens 10:28-32  -  11) Les Serviteurs doivent en convaincre leur peuple / 2Corinthiens 4:2 5:11  -  12) Celle des faux docteurs est flétrie / 1Timothée 4:2  -  13) Souillée chez ceux qui sont souillés / Tite 1:15  -  14) Sans éclairage spirituel, est un faux guide / Actes 23:1 26:9.