Le nouvel an des arbres : Tou Bichvat


Quoique ce ne soit pas une fête Biblique, à strictement parler, cette fête est très ancienne, elle est mentionnée dans le Talmud, ses origines doivent de ce fait remonter à plus de 2000 ans.

Tou Bichvat est une très jolie fête juive qui marque la fin de l'hiver. Elle a lieu le 15 du mois de Chevat (Pour 2010 le 30.01) , comme son nom l'indique en effet, en hébreu, "Tou" désigne le chiffre 15. On l'appelle aussi nouvel an des arbres, car c'est une fête qui célèbre le renouveau de la nature.

Bientôt la sève recommencera a monter de leurs racines vers les bourgeons au bout des branches. Il leur faut dormir encore un peu. C'est la période des pluies en Israël et les jeunes arbres doivent alors être mis en terre malgré le froid et la pluie. Les amandiers eux, sont déjà couverts de fleurs blanches.

Les écoliers israéliens en congé vont alors en excursion, en bottes et imperméables pour planter de petits arbres. La célébration de la fêtes du nouvel an des arbres a, de ce fait de faire comprendre aux enfants l'importance des arbres pour leur pays. Pour nous aussi il est nécessaire de se rappeler l'importance des arbres pour l'entretien de nos vies et pour notre santé. Ils sont aussi, dans les Écritures, les symboles de certaines réalités spirituelles

Tou Bichvat, une fête symbolique. Tou Bichvat est une fête dont la portée symbolique est très belle. D'une part, elle sensibilise les enfants à la beauté de la nature en les encourageant à planter de jeunes arbres. D'autre part, elle délivre un message de paix très fort car l'arbre, qui ne doit pas être utilisé en période de guerre pour fabriquer des armes, représente dans la pensée juive la métaphore de l'être humain.

Les traditions de Tou Bichvat. En Israël, à Tou Bichvat, la coutume veut que l'on plante des milliers de jeunes arbres, destinés à faire reculer le désert et à bien marquer le lien étroit qui existe entre l'homme et la nature.

C'est une fête célébrée en famille et entre amis, très aimée des enfants.
La table est décorée par les fruits. On se régale pour l'occasion de fruits, parmi lesquels figurent généralement le raisin, la grenade, la figue, la datte, l'olive, les fruits du caroubier et de l'amandier. La beauté de la fête exige que l'on réunisse sur la table au moins quinze sortes différentes de fruits, les plus rares et les plus exotiques.


A ce simple rituel s'ajoute la consommation de 4 coupes de vin le jour même de Tou Bichvat. La première de vin blanc pour rappeler le sommeil de la nature. La seconde et la troisième de vin blanc coupé de rouge, puis de rouge coupé de blanc pour évoquer son réveil. Enfin la quatrième pour marquer la fertilité retrouvée de la terre. Ces 4 coupes sont bien évidement à rapprocher au 4 coupes de Pessah. Symbolisant les étapes de la libération du peuple juif.

On commence par dire les psaumes 120 à 134, nommés Cantiques des degrés ou Chir hammaâlote, parce que ces mots sont dans leur texte, mais aussi parce qu'on les disait sur les escaliers du Temple ou en montant dans la joie vers Jérusalem. Après chaque psaume, quelqu'un dit une bénédiction sur l'un des fruits et chacun à son tour fait de même.

Toute bénédiction doit comporter 3 conditions : les mots Mélékh (roi) et Baroukh (béni le nom de Dieu), et l'objet de cette bénédiction .

AU CANADA

Henri-Gustave ne s'est pas contenté de sensibiliser les autorités gouvernementales au développement durable des ressources forestières. Il a aussi mis en œuvre la fête des Arbres, pour inciter les populations à participer activement à la conservation des forêts.  Cette fête a été célébrée au Québec pour la première fois en 1883. Son déroulement était simple : on se réunissait, on chantait, on faisait des discours et on plantait des arbres. Pour que les jeunes puissent aussi participer à la fête des Arbres, Henri-Gustave avait fait voter une loi du gouvernement qui consentait à leur donner congé à cette occasion.  Au Canada, on célèbre Tou-bichvat en mangeant des fruits. Dans certaines familles , on ne mange que des fruits dont on parle dans la Bible, chez certains 7 fruits différents, 15 chez d autres. On plante parfois ce jour-là une plante d' intérieur.
Fête durant laquelle on a coutume de planter des arbres dans tout le pays et de déguster des fruits.

L'ARBRE DANS LE MONDE 

Nous connaissons l'importance des fruits  pour maintenir la santé grâce à leur vitamines. Dieu n'a t-il pas dit : « Chaque arbre dont le fruit porte sa semence te servira de nourriture ? »
Les feuilles et les fleurs de nombreux arbres servent à la préparation d'un grand nombre de remède et de produits pharmaceutiques. Point n'est besoin de rappeler l'usage du bois pour la construction et la fabrication des meubles, sans parler de ses multiples utilisations dans l'industrie du papier et de la cellulose. En outre les arbres exercent une grande influence sur le climat d'un pays et, de ce fait sur la santé de ses habitants…
Ils ont encore bien d'autres vertus !

L'ARBRE DANS LA BIBLE

La signification spirituelle des arbres évoqués dans la Bible, nous intéresse au plus haut point. Le troisième jour de son œuvre créatrice Dieu créa les arbres. Leurs fruits devaient servir de nourriture pour l'homme. La Bible ne mentionne pas moins de 21 espèces différentes d'arbres. Les psalmistes et les prophètes emploient souvent l'image d'un arbre pour représenter l'homme fondé et enraciné en Dieu. Par exemple : »Il est comme un arbre planté près d'un courant  qui donne son fruit en sa saison et dont le feuillages ne flétrit pas. Tout ce qu'il fait lui réussit. » Psaume 1:3 …L'ombre d'un arbre apporte fraîcheur et repos au voyageur fatigué. Ainsi, tel un arbre sur les routes du monde, le chrétien doit apporter réconfort et repos à celui qui cherche la paix du cœur.

L'ARBRE DE VIE

Notre attention est particulièrement dirigée  sur deux arbres dans le jardin d'Eden : l'arbre de la connaissance du bien et du mal et l'arbre de vie ; tous les deux étaient au milieu du jardin. L'homme pouvait manger de tous les fruits des arbres sauf de celui de la connaissance du bien et du mal. Désireux de se rendre indépendant, Adam transgressa l'ordre de Dieu. En conséquence il fut chassé du jardin d'Eden et n'eut plus accès à l'arbre de vie et à ses fruits.
Nous retrouvons l'arbre de vie dans la Jérusalem céleste. Apocalypse 22 : 1 - 2
Ainsi se referme le cycle divin.. Ce que l'arbre de vie était dans le jardin d'Eden, il le sera de nouveau dans le paradis retrouvé. L'homme aura libre accès à ses fruits.

L'ARBRE DE GOLGOTHA

Non seulement la Bible débute et s'achève par un arbre, l'arbre de la vie, mais en son centre même se trouve aussi un arbre : l'arbre de Golgotha.

Si cet arbre n'existait pas, l'homme pécheur ne pourrait plus avoir accès à l'arbre de vie. L'arbre de Golgotha n'est-il pas le véritable «arbre de la vie» ? Le Messie, Jésus, ne dit-il pas à Nicodème : «Dans le désert, Moïse a élevé le serpent d'airain sur un poteau. C'est ainsi que le Fils de l'homme doit, lui aussi, être élevé pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui vivent éternellement.» Les Israélites mordus par les serpents du désert durent regarder vers le serpent d'airain, avec la foi d'être guéris. Ainsi le serpent qui apportait la mort aux Israélites impatients et incrédules, devint le symbole même  de la vie pour ceux qui, dans la foi et l'obéissance regardaient vers le serpent d'airain pendu au bois. Il en est de même de l'arbre de Golgotha pour ceux qui le regarde dans la foi. Il n'est pas le symbole de la mort mais de la vie. Le livre de Deutéronome (ch.21) affirme que celui qui est pendu au bois est un objet de malédiction pour Dieu.

Dans l'épître aux Galates (Ch.3 :13) se référant à ce passage, l'apôtre Paul le déclare accompli par Jésus-Christ. Le même mot : etz est employé aussi bien dans le Deutéronome que dans la traduction hébraïque de l'épître aux Galates. Ainsi les mots employés eux-mêmes désignent la croix de Golgotha comme un arbre. Ce n'était certes pas une pièce de bois  soigneusement assemblée par un charpentier mais une rude croix faite d'un tronc d'arbre selon l'habitude des Romains.

Cet arbre de Golgotha est réellement l'arbre de la vie, car lui seul peut libérer l'homme du péché  et lui communiquer la vie éternelle. Jésus dit de lui-même : Je suis le pain de vie, celui qui en mange vivra éternellement…

C'est seulement lorsqu'Israël, symbolisé dans la Bible par divers arbres, sera greffé à nouveau sur l'arbre de la vie  qu'il portera des fruits pour Dieu. Il produira alors , non pas uniquement des feuilles, mais aussi des fruits qui seront en bénédiction à toutes les nations pour leur guérison. Au « nouvel an des arbres », toutes les nations du monde (Luc 21 :29), porteront des fruits à la gloire de Dieu. D'après André Boulagnon

L'ARBRE D'APRÈS LE NOUVEAU DICTIONNAIRE BIBLIQUE D'EMMAÜS:

( Hébr. ets). Les arbres sont fréquemment mentionnés dans la Bible. Il ne semble pas que la Terre Sainte ait été couverte de forêts à une époque, mais il est certain qu'il y avait plus d'arbres que de nos jours. Grâce au climat favorable de la Palestine, on y trouvait des arbres croissant aussi bien dans des régions tempérées que chaudes: acacia, aloès, amandier, casse, cèdre, chêne, cinnamone, cyprès, ébène, figuier, galbanum, genêt, grenadier, mûrier, noyer, olivier, olivier sauvage, orme, palmier, peuplier, pin, platane, pommier, santal, saule, sycomore, tamarisc, térébinthe, thuya, troène (v. ces termes).

A l'origine, dans le jardin d'Eden, les arbres fruitiers, qui représentent plus loin dans la Bible la richesse d'un pays Nombres 13.20; 2Rois3.19, 25; Esaïe 10.19 étaient plus nombreux que les arbres des forêts. La raison en est que Dieu avait donné les fruits comme nourriture à l'homme. Genèse 1.29; Daniel 4.9 Dans le Lévitique, la production de fruits était un signe de la bénédiction divine (26.4). Pour protéger la croissance des jeunes arbres, la Loi interdisait que l'on récolte les fruits les premières années (19.23-25). Une absence de fruits ou des dégâts causés aux arbres (p. ex. sécheresse, grêle, sauterelles) étaient le signe du jugement de Dieu Exode 9.25; 10.5, 15; Deutéronome 28.42; Joel 1.12, 19; Ps 105.33; Re 8.7 

Les arbres fournissaient le bois nécessaire à la construction d'habitations 2 Rois 6.2 de palais et de temples. Ils servaient également à l'édification de remparts Deutéronome 20.20; Jérémie 6.6 et à la fabrication de potences et d'idoles Genèse 40.19; Deutéronome 21.22-23; Josué 8.29; Esaïe 5.14; 6.4; 7.9; Jérémie 10.3-5 etc….

Dans le désert, les arbres marquent les points d'eau Exode 15.27; Esaïe 41.19 et les voyageurs viennent s'arrêter à leur ombre (Genèse 18.4, 8 cf.  Juges 9.37).
L'arbre est symbole de force. Il symbolise l'empire assyrien, instrument de Dieu pour juger le peuple d'Israël. Ezekiel 10.19; 31.1-9 Il désigne également le puissant roi babylonien Neboukadnetsar Daniel 4.1, 7

L'arbre planté près de l'eau représente la vitalité, la réussite Psaume 1.3; Jérémie 17.7-8 et la longévité Esaïe 65.22 Les justes sont appelés "térébinthes de la justice". Esaïe 61.3 Des coeurs battant comme des feuilles qui frémissent sous le vent sont pleins de crainte Esaïe 7.2 Les arbres sont employés dans des paraboles... Le bois peut être un instrument de miracle p. ex. dans la main de Moïse: le bois qu'il jeta dans de l'eau putride la rendit potable. Exode 15.25 Les feuilles des arbres peuvent servir de remède. Ezékiel 47.12; Apocalypse 22.2  Au s. fig., un peuple qui est comme un arbre soigné de Dieu est comblé de biens matériels et spirituels. Osée 14.6-8

Dans le N.T., l'arbre a surtout une signification symbolique: le royaume des cieux est semblable à une graine de moutarde qui pousse si haut qu'elle finit par ressembler à un arbre. Matthieu 13.32 Les bons disciples (ceux qui mettent en pratique la Loi de Dieu) sont semblables à des arbres (dendron) qui portent de beaux fruits, tandis que les infidèles n'en portent que de mauvais. Matthieu 3.10; 7.17-19; Luc 6.43-44 Jude 12 décrit même ces derniers comme des arbres d'automne sans fruits, deux fois morts et déracinés. Le terme gr. xulon (= bois) désigne la croix à laquelle Jésus-Christ a été crucifié, symbole de mort et de malédiction Galates 3.13 citant Deutéronome 21.23 cf. Genèse 40.19; Josué 8.29; etc.) comme la potence vétéro-testamentaire. -

L'arbre de la connaissance du bien et du mal. - Cet arbre apparaît dans le récit de la chute Genèse 1.25-3.24 dans le jardin d'Eden, Dieu a planté toutes sortes d'arbres "agréables à voir et bons à manger" ainsi que l'arbre de la vie (arbre donnant la vie éternelle, Apocalypse 2.7; 22.2, 14 et article suivant) et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Dieu donne la production de ces arbres comme nourriture à l'homme, mais il lui interdit cependant de toucher à l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Genèse 2.17 L'homme devait suivre les indications divines par simple obéissance sans vouloir connaître par lui-même ce qui est bien et ce qui est mal, c.-à-d. devenir moralement indépendant de Dieu. L'homme et la femme désobéissent pourtant et ils en prennent conscience (ce qui se traduit par la honte de leur nudité: Genèse 3.7). Leur sentiment de culpabilité les pousse à se cacher parmi les arbres du jardin. Genèse 3.8 Dieu les trouve et ils avouent qu'ils ont désobéi. Genèse 3.11-13 Pour éviter qu'ils ne touchent à l'arbre de la vie et ne vivent éternellement, Dieu renvoie l'homme et la femme du jardin (3.24). Il ne cessera cep. jamais de les rappeler à la fidélité et à sa protection (à travers les prophètes de l'A.T., puis du sacrifice de son fils Jésus-Christ).

L'arbre de la vie. - Dans le jardin d'Eden, l'arbre de la vie donne la vie éternelle Genèse 2.9 Quand Adam et Ève eurent enfreint le commandement de Dieu (c.-à-d. qu'ils mangèrent des fruits de l'arbre de la connaissance du bien et du mal), Dieu les éloigna de l'arbre de la vie qui donnait la vie éternelle: il les chassa loin du jardin d'Eden et mit à demeure des chérubins ainsi que "la flamme de l'épée qui tournoie" pour protéger l'accès à cet arbre Genèse 3.22-24

Les Babyloniens se représentaient l'arbre de la vie comme produisant des fruits donnant la vie éternelle et que seuls les dieux pouvaient toucher.

Dans les Proverbes, l'arbre de la vie est une expression fig. s'appliquant à la sagesse (3.18), à une langue douce (= qui ne dit rien de méchant: 15.4), au bon fruit que produit l'homme juste (= ses bonnes actions: 11.30) et à un désir exaucé (13.12).

L'arbre de vie symbolise également Jésus-Christ qui donne la vie éternelle aux vainqueurs. Apocalypse 2.7; 22.2, 14 

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