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LE RENOUVELLEMENT DES FORCES : La vieillesse arrive progressivement… Refuser la vieillesse ou feindre de l'ignorer reviendrait à refuser la vie ; ce serait aussi stupide que de vouloir nier la succession des saisons ! L'auteur du Psaume 71:9 supplie le Seigneur dans une prière réaliste : "Ne me rejette pas au temps de la vieillesse ; quand mes forces s'en vont ! " L'apôtre Paul enregistre avec philosophie que "notre être extérieur se détruit " 2 Corinthiens 4 :16, ce qui signifie que : "extérieurement, notre corps se détruit". La foi qui anime les auteurs de ces textes ne les empêche pas de constater l'évidence: les forces s'en vont petit à petit, l'être physique se dégrade… Dans ce domaine, comme dans tous les autres, la rébellion du cœur contre cette volonté de Dieu ne peut qu'engendrer amertume et désolation, tandis que son acceptation procurera toujours sagesse et sérénité à celui qui a placé sa foi en Jésus-Christ.
Accepter sans révolte les ennuis du vieillissement ne doit pas cependant faire totalement oublier les promesses de Dieu visant le renouvellement des forces. Si la Bible avance quelques paroles positives à ce propos, il convient sans doute que le chrétien s'efforce de les connaître et surtout de les croire possible. Revenant au psaume 71, nous noterons que son auteur à la sagesse de dire à Dieu :" Ne me rejette pas, ne m'abandonne pas quand mes forces s'en vont… " Ainsi, en même temps que l'on constate les effets affaiblissants de la vieillesse, on peut avoir la foi qui sait demander à Dieu aide et protection. Cela est d'autant plus vrai que l'Écriture affirme ailleurs avec beaucoup de force : "c'est lui (le Seigneur) qui pardonne… qui guérit… qui rassasie de biens ta vieillesse, qui te fait rajeunir comme l'aigle" Psaume 103 :1-5.
Eh oui ! Nous avons la certitude que nos péchés sont pardonnés par la foi en Jésus-Christ. Il n'y a aucun doute sur ce point, n'est-ce pas ? Dès lors ne pourrions-nous pas croire de la même manière, que notre Dieu peut aussi nous guérir, nous renouveler et nous rajeunir, même si le rajeunissement possible ne doit pas être indéfiniment répété ? La foi peut à cet égard jouer un rôle déterminant. Si l'on considère Esaïe 40 :29-31, on constate une fois de plus l'importance de la foi :" Il donne de la force à celui qui est fatigué, et Il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance. Les adolescents se fatiguent et se lassent, et les jeunes hommes chancellent ; mais ceux qui se confient en l'Éternel renouvellent leurs forces. Ils prennent leur vol comme les aigles ; ils courent et ne se lassent pas ; ils marchent et ne se fatiguent pas"… Psaume 92 :13 "Les justes croissent comme des palmiers, ils s'élèvent comme le cèdre du Liban. Plantés dans la maison de l'Éternel, ils prospèrent dans les parvis de notre Dieu. Ils portent encore des fruits dans la vieillesse. Ils sont plein de sève et verdoyants, pour faire connaître que l'Éternel est juste".
A travers ces textes, on ne peut manquer de remarquer que la bénédiction, la force et la vigueur accordées par Dieu aux croyants atteints par la vieillesse visent un seul but : glorifier le Seigneur en faisant connaître sa puissance et sa fidélité… " Si, extérieurement, notre corps s'épuise et se détériore, intérieurement, nous sommes renouvelés et revêtus de forces neuves de jour en jour" 2 Corinthiens 4 :6 … Ne vous laissez ni tromper, ni décourager : bien que le renouvellement de vos forces physiques ne soit pas impossibles, il ne sera pas éternel ; mais le renouveau constant de votre être intérieur est assuré par Dieu lui-même… Et il semble bien que les jeunes générations de chrétiens veulent en découvrir l'éclatante démonstration. Si vous ne la leur offrez pas, qui pourra donc le faire ? Psaume 37 :25 "J'étais jeune, j'ai vieilli, et je n'ai point vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son pain." Esaïe 46 :4 "Jusqu'à votre vieillesse je serai le même, jusqu'à votre vieillesse je vous soutiendrai ; je l'ai fais et je veux encore vous porter, vous soutenir et vous sauver ". Extrait de "Quand l'amandier fleurit" d'André Pinguet
PROMESSES : Job 12:12 La sagesse appartient aux personnes âgées et une longue vie donne l'intelligence Psaume 92:15 Les justes seront féconds jusque dans leur vieillesse Esaïe 46:3 Vous que j'ai pris en charge dès votre origine, que j'ai porté dès votre naissance ! jusqu'à votre vieillesse je vous soutiendrai; je l'ai fait, et je veux encore vous porter, vous soutenir et vous sauver.
2 Corinthiens 4:16 Voilà pourquoi nous ne perdons pas courage. Et même si notre être extérieur se détériore peu à peu, intérieurement nous sommes renouvelés de jour en jour.
SAVOIR VIEILLIR: IL est bon de suivre sa pente... pourvu qu'elle soit en montant. Oui il est bon de suivre sa pente... celle de la vieillesse, pourvu qu'elle soit en montant. Bien sur, les forces diminuent; la monture est abimée par les ans: maladies, tracas ordinaires de la vie, et le temps qui nous emporte à une vitesse uniformément accélérée à mesure que nous avançons en âge.
Avec le temps qui nous échappe, lentement le vide se fait autour de nous; les parents, les amis nous quittent à tour de rôle... et nous savons que notre nom est sur la liste d'attente... Les forces aussi nous quittent doucement comme sur la pointe des pieds, sans bruit, lentement mais sûrement. Personne n'y échappe à cette dure réalité parce que personne ne peut vivre en dehors du temps, du fluide mystérieux qui nous emporte tranquillement vers d'autres horizons... L'âge est plutôt un état d'esprit qu'un laps de temps. Il n'est pas de notre devoir et en notre pouvoir d'ajouter des années à notre vie mais d'ajouter de la vie à nos années. «J'avance vers l'hiver à force de printemps» écrivait le prince de Ligne. Ça, c'est le secret d'une vieillesse heureuse. Enfin, il faut savoir prendre la vie avec humour. L'humour devrait être compris au nombre des plus hautes vertus chrétiennes. Si on sait avoir de l'humour, on entretient une relation saine et positive avec la réalité... C'est ainsi qu'il est bon de suivre sa pente... en montant ! (Étienne de Blois, c.s.v.)
DIEU VEUT QUE NOUS LE LOUIONS, QUELLES QUE SOIENT LES CIRCONSTANCES DE NOTRE VIE: Cela me rappelle un chef d'orchestre célèbre. Lors d'une répétition d'orchestre rassemblant des centaines de musiciens et d'instruments ainsi qu'une énorme chorale accompagnée par des grandes orgues dont les registres étaient tirés, un homme tenait le pupitre du piccolo. Il était perché tout au fond en pensait en lui-même: "En fait, peu importe que je joue ou non" sur quoi il s'arrêta de jouer. Le chef arrêta tout à coup l'orchestre. Silence de mort. "Où est passé le piccolo ?" s'écria-t-il. Grâce à son ouïe fine, il avait remarqué l'absence de quelques notes. Qu'en est-il de vous ? Peut-être avez-vous le sentiment d'être sans importance et de vivre dans un petit coin caché. Et pourtant, Dieu attend votre louange. Il y prête l'oreille, et la musique de l'univers tout entier se trouve enrichie et embellie du fait que vous lui donniez le meilleur de vous-même. Corrie Ten Boom
POUR LE CROYANT LA VIEILLESSE EST LE SOLEIL DU SOIR ... C'est l'époque de la sérénité, de la sagesse, de l'équilibre, de la réflexion, des richesses de la vie intérieure. On ne meure pas, on entre dans la vie. Dans le livre de Marcelle Auclair :«Vers une vieillesse heureuse», il y a ce lumineux passage : «Si la vie que nous avons vécue ne peut se considérer comme une longue initiation, un acheminement vers la sagesse, elle n'est rien. De cette sagesse c'est dans le vieil âge que nous recueillons les fruits. Le monde extérieur pâlit, les passions s'apaisent, le monde intérieur s'affirme, les facultés spirituelles prennent de jour en jour plus de finesse et d'ampleur à la fois. Elles ont la luminosité de l'intelligence, la chaleur de l'amour. Le visage des vieillards qui en sont remplis rayonne de tendresse, de noblesse, ils inspirent le respect, ils communiquent la paix.»
Guizot octogénaire voit dans la vieillesse un motif de soumission reconnaissante :«J'ose croire qu'il n'y a pas de soumission plus entière que la mienne. Elle a été mise à l'épreuve. J'ai été bien frappé, au fond de l'esprit comme du cœur, dans la vie publique comme dans la vie privée. Jamais un murmure ne s'est levé, je ne dis pas sur mes lèvres, mais dans mon âme. C'est que j'ai tout accepté comme venant de Dieu. Les voies de Dieu ne sont pas nos voies, mais je crois en lui et je m'abandonne à lui dans la confiance et la reconnaissance de mon cœur.
Et c'est la paix du soir qui tombe sur le noble vieillard malgré les êtres chers disparus. «L'obscurité ne détruit pas ce qu'elle cache ; mais cette autre rive où ils nous ont devancés n'en existe pas moins parce qu'un nuage s'étend sur le fleuve qui nous en sépare. Il faut renoncer à voir, il faut renoncer à comprendre. Il faut croire en Dieu. Depuis que je me suis renfermé dans la foi en Dieu, depuis que j'ai jeté à ses pieds toutes les prétentions de mon intelligence, et même les ambitions prématurées de mon âme, j'avance en paix, quoique dans la nuit, et j'ai atteint la certitude en acceptant mon ignorance.»… La jeunesse n'est pas seulement le fait des années, c'est aussi une attitude spirituelle, une qualité de l'esprit. Ne dit-on pas à propos de jeunes qu'ils sont vieux de caractère ? Et de telle personne âgée qu'elle est restée jeune, avenante, entreprenante, vive et alerte ? Ne parle-t-on pas aussi de vieux grognons ?
Le penseur Alexandre Vinet a écrit :«Que l'enfance du cœur est le trait qui distingue le chrétien de fait du chrétien de théorie». Garder la jeunesse, c'est donc cultiver en soi, certaines qualités, notamment l'humilité, la simplicité et la droiture de cœur, la faculté de s'émerveiller, de s'enthousiasmer, la foi en l'avenir, croire à l'impossible.
A mesure que l'on avance dans la vie, il faut lutter, pour ne pas devenir blasés, des sceptiques, des découragés, de ceux qui en on tant vu, qu'ils ne croient plus en rien, qui se retirent dans une misanthropie solitaire, dans un esprit critique railleur et amer. Il se flétrit, il se ride, le cœur de ceux qui déclarent que rien ne vaut la peine d'être entrepris, qui sont revenus de tout. Ne supposez pas qu'il s'agit de qualités puériles. Un grand penseur disait que pour devenir un théologien de valeur, la première chose à acquérir était l'esprit d'enfance, il rejoignait la parole de Jésus sur les choses cachées aux sages et aux intelligents et révélées aux enfants. S'il y a un vœux qui passe parfois dans l'âme des pécheurs endurcis et souillés, c'est de retrouver leur âme d'enfant. C'est la grâce de la nouvelle naissance accordée au repentir ; dans l'Ancien Testament, il est dit de Naaman le syrien que sa chair redevint pure comme celle d'un jeune enfant.
Oh, les âmes racornies, flétries desséchées. Nous protestons contre cette sénilité de la personnalité. Nous voulons rester jeunes, de cette perpétuelle jeunesse de l'esprit qui ne cessera qui ne cessera jamais de croire, d'espérer, d'aimer. Nous refusons cette vieillesse de l'incrédulité, de la désespérance, des abandons, et nous disons avec Vinet encore : «Bienheureuse enfance ! Vraie maturité du cœur, vraie perfection de l'homme, âge immuable des fidèles sur la terre, âge éternel des bienheureux et des anges, puisses-tu nous être donnée à tous avec ta simplicité, ta candeur et ta foi.» André Denjean
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